Histoire et géographie


Histoire de Domarin

(Extraits de l’ouvrage "Histoire des communes de l’Isère" – Éditions HORVATH)

Domarin fait partie du canton de Bourgoin-Jallieu. Situé au sud-est de l’agglomération lyonnaise, le canton présente un relief formé au sud par les « Terres Froides » - ancien cône de déjection modelé en un vaste ensemble de collines par l’action des glaciers et des eaux-, au nord par l’extrémité du plateau calcaire de l’Ile Crémieu ; entre les deux s’allonge une dépression occupée par la large vallée plate et marécageuse de la Bourbre. La majorité des communes sont donc riveraines des marais dits de Bourgoin. Ceux-ci sont les vestiges d’un immense lac en forme de V qui s’étendait de Sablonnières au nord-est, au Chaffard vers le nord-ouest, bordant Bourgoin-Jallieu au sud. Vers 10 000 ans avant notre ère, le barrage naturel formé par la moraine de la dernière glaciation, dont on voit encore la trace dans le paysage entre Colombier-Saugnieu et Saint Laurent de Mure, céda à la hauteur de Mianges et le lac laissa la place à une vaste zone marécageuse. Cet assemblage de coteaux et de plaines humides a été jusqu’au XIXe siècle le support d’une polyculture relativement prospère associant céréales, vignes et élevage parce qu’elle bénéficiait des marais qui assuraient le pâturage de mauvaise saison, fournissaient du foin et la litière, source d’engrais vert. Les tentatives de bonification des marais, commencées au XVIIIe siècle par le Maréchal de Turenne qui en avait reçu la propriété de Louis XIV ne put être menée à bien que sous le premier Empire. Mais chose imprévue les habitants n’en profitèrent pas pour gagner de nouvelles terres arables, mais pour exploiter avec acharnement la tourbe, combustible très recherché. Ce n’est qu’au XXe siècle que ces terres furent vouées à la culture du maïs, au maraîchage et aux peupliers.
Au XIVe siècle la commune portait le nom de Domarino, toponyme héritier direct des noms latins en –anum. Les habitants sont appelés les Domarinois. Ce n’est que depuis 1964 que Domarin, qui faisait partie du canton de La Verpillière, a été rattachée à celui de Bourgoin-Jallieu.

Les héritages antiques
Le terroir de l’actuelle commune a été mis en valeur dès le 1er siècle après J.C. selon un mode qu’on retrouve dans de nombreuses communes du canton. Le domaine gallo-romain intégrait plusieurs centres. Au cœur se trouvait la villa (demeure du Maître) située au centre de Domarin. Les autres dépendances se trouvaient au bas du chemin de l’Épalud (les Paluds selon la carte), puis à 150 mètres à l’ouest du carrefour de l’Épalud et à 600 mètres au sud sur le versant du Bois-Brûlé, qui a livré des débris de verre, poteries grise, “teguale” (tuiles romaines plates). L’occupation dura au moins jusqu’au IIIe siècle après J.C.

Sous la domination de Maubec
Pendant le Moyen Age et jusqu’à la fin de l’Ancien Régime, Domarin resta sous la dépendance de la baronnie de Maubec. Un seigneur, Aymar de Beauvoir, vassal des barons de Maubec, habitait la maison forte construite au XVe siècle, mais qui fut détruite pendant la Révolution. Les cultures céréalières et surtout les arbres fruitiers, la vigne et le chanvre étaient en abondance. Ce n’est qu’en 1801 que Domarin se détacha de Maubec et fut érigée en commune. À cette date, elle comptait 321 habitants.

Développement de Domarin
Pendant le XIXe siècle la population resta stationnaire, puis se développa très rapidement (516 habitants en 1954, 1253 en 1982). Cette très forte progression s’explique à la fois par l’installation de nombreux “urbains” en zone rurale et par un essor remarquable du commerce et de l’industrie. Ces deux secteurs offraient en 1975, 420 emplois sur la commune alors que la population de Domarin n’était que de 846 habitants.
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